Les « monteurs » de la ligne DW découvrent leur futur atelier

Au cours de deux journées baptisées « WorldCafé », les équipes du montage de la ligne de flux DW de Trémery ont découvert les 12 et 19 février dernier leur futur environnement de travail au bâtiment 03.

« Futur environnement », car la ligne de moteurs Diesel trémeroise est en cours de déménagement et de compactage. Plusieurs facteurs ont motivé cette opération d’envergure, portée par un slogan éloquent (« DW, un moteur qui déménage »), et qui se concrétisera en août prochain. Une opération à l’agilité prouvée, puisque bon nombre de moyens d’assemblage (postes manuels et mécanisation) sont issus du « carry-over » (récupération) à l’ancien montage DV3, et bénéficieront pour certains d’un lifting les rendant compatibles avec les process actuels de DW.

Optimiser les flux internes

En premier lieu, l’objectif du déménagement est de rationaliser les flux logistiques de transport de pièces. Aujourd’hui en effet, l’implantation des ateliers d’assemblage et d’usinages est « éclatée » sur plusieurs bâtiments du site, rendant la logistique lourde et contraignante. Le regroupement dans un même périmètre divisera quasiment par six le nombre de pièces déplacées à l’horizon 2023. Ensuite, compte tenu de la baisse programmée du Diesel, il s’agit également de compacter et redimensionner la ligne de flux pour qu’elle s’adapte à des volumes futurs. Et enfin, le vaste espace libéré par l’assemblage DW au bâtiment 02 permettra de démarrer au 3e trimestre l’implantation de la joint-venture Nidec PSA emotors, qui produira en 2022 la machine électrique « step 2 ». Ainsi, si la migration de DW est déjà un événement en soi, elle est aussi la pierre angulaire d’un projet de site plus vaste et structurant encore.

Expliquer pour impliquer

Or donc, au cours des journées « WorldCafé », les « monteurs » ont pu, par petits groupes, poser un premier pied sur leur futur territoire. Ils ont visité six stands de présentation où leurs managers et des membres de l’équipe projet leur ont donné un maximum d’informations et ont répondu à leurs interrogations : futures implantations des vestiaires, cafétérias, sanitaires, postes de montage manuels ou automatiques, zone logistique, mais aussi enjeux du projet. « Bien sûr, bon nombre d’informations restaient virtuelles du fait que nous sommes encore en chantier. A l’exception du convoyeur d’assemblage, installé récemment, les moyens et postes ne sont pas encore en place », dit Christian Leuret, responsable de projet Assemblage DW. « Les implantations futures étaient essentiellement présentées sur panneaux, mais l’important était de préparer les équipes, de leur permettre de se situer géographiquement dans le nouveau bâtiment et de les impliquer dans ce projet dont ils seront les acteurs ».

 

C’est dit

Daniel : « C’était une bonne idée, même si on n’a qu’une vue globale. On pensait qu’il y avait plus de moyens installés ».

Fabienne : « Pouvoir visualiser le futur atelier, c’est un vrai plus, bien que l’atelier soit encore en chantier. Il y a toujours une petite appréhension quand il y a du changement. Mais je vois déjà un gros avantage : la distance entre le parking et l’atelier est plus courte ».

Yves : « En tant que moniteur, je me projette plus facilement dans ce nouvel environnement, car je connais bien les process. Je pense que les équipes souhaiteraient y revenir avec plus de moyens installés pour se faire une idée plus précise ».

Sandra : « J’ai trouvé la démarche très positive. Pouvoir visualiser l’atelier nous permettra de ne pas arriver en terrain inconnu. J’ai trouvé que c’était bien éclairé, plus agréable, mais mon ressenti s’arrête là, car seul le convoyeur est en place, c’est dur d’avoir les idées claires. Il faudrait pouvoir renouveler l’opération avant les congés dans un atelier plus « complet », pour qu’on ait encore plus de repères ».